Murder on the dance floor

Contre toute attente, Harley Quinn était de sortie …. en début de matinée. Non pas qu'elle se fut levée du bon pied et eut décidé de faire une petite balade à travers la ville. Non pas qu'elle voulusse assister à une messe ou confesser ses péchés. Non monsieur, l'arlequine avait un plan.

Après avoir essuyé de cuisants échecs lors de ses embuscades nocturnes, elle avait décidé de quitter le monde de la nuit pour tenter une attaque diurne. Ce genre de coups était censé être plus dangereux, car la ville était plus peuplée, plus active la journée. Mais Harley avait pensé à tout. Elle comptait s'attaquer aux seuls endroits ouverts la nuit et fermés la journée, c'est-à-dire aux boîtes de nuit.

C'est ainsi que cette idée en tête, la jeune femme, seule - avec son Beretta caché dans son sac à mains -, marchait en direction du Club 539. Approchant de la porte d'entrée, aérée pour laisser s'échapper les effluves avinées de la soirée, elle divagua sur le bitum en riant toute seule, tel un alcoolique au bord du delirium tremens. Elle salua le videur qui s'apprêtait à quitter les lieux :

Le videur quitta les lieux en saluant machinalement la jeune femme éméchée. Harley avait fréquenté les lieux ces derniers temps, afin de faire du repérage et de faciliter son coup. Titubant jusqu'au zinc, elle interpella le barman :

L'arlequine lui planta son Berreta sous le nez :

Sous la menace de l'arme, Kevin vida la caisse et le coffre-fort planqué sous le bar (contenant la recette de tout le week-end passé). La jeune femme le força alors à boire deux bouteilles entières de rhum. Elle lui en vida une troisième sur la tête et le tee-shirt. Ainsi, personne ne croirait à son histoire, si tant est qu'il soit en état d'aller voir la police dans les heures qui suivent.

Le monde de la nuit ne fonctionne vraiment que la nuit. Le jour, tout se barre en couilles !

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