Mauvaise fréquence

[font=Verdana]Sandra Woosan s'était réveillée d'un coup. Son pouls bât encore la chamade, sa respiration lui semble difficile. Elle venait encore fait un cauchemars la replongeant dans ses jeunes années de formation avec "Mère".
Sandra se glisse sur le coté du lit pour s'assoir en regardant Gotham toujours plongée dans l'obscurité de la nuit. Sandra déteste se sentir si fragile. Son inconscient et son corps lui rappelant des cicatrices qu'elle veut voir comme sa force. Mais elle est humaine et ses sentiments d'abandon, de faim, de souffrance ne la quitteraient jamais. Elle s'en parait comme d'une armure pour réussir ses missions et ne plus jamais devoir y faire face. Mais la vérité est qu'elle craint le fait d'y être de nouveau confrontée un jour prochain. C'est pour cela qu'il lui faut être la meilleur. Ainsi elle ne serait jamais battue. Et jamais elle n'aurait à craindre ce qu'elle avait subi jadis.

Il ne lui fallut qu'une douzaine de minute pour s'habiller et se retrouver au rez de chausser. Elle avait décidé que faire un tour lui ferait le plus grand bien. Et puis il lui fallait se faire à Gotham. S'emparer de son atmosphère comme elle s'empare de la vie de ses victimes. De s'en revêtir comme d'un manteau qui lui permettrait d'être invisible à l'heure voulue.

Elle avait donc choisit un point au hasard et se promène de façon à le rejoindre. Ca aurait pu être la Wayne Tower, ou l'horloge de Gotham. Mais non. De sa chambre elle a vu sur l'enseigne WGTU. Et celle-ci l'attirée comme un moustique est attiré par la lumière.

Sandra ne craignant nullement d'être agressée passe de boulevard en ruelle. Autour d'elle les bâtiments se tassent et peu de lumière l'accompagne. C'était aussi bien, elle les aiment et les accepte les ténèbres.
Habillée sobrement d'un pantalon en cuir noir assortit aux bottes, aux gants et à son long manteau, et d'un haut gris, elle se fond dans ses derniers. Laissant ses yeux se faire à ce qui l'entourait.
Elle a l'habitude. Elle avait combattu en pleine nuit dans la jungle pour défendre son village en de multiple occasion. Elle sait qu'il faut attendre et laisser ses yeux se faire à l'obscurité. Puis deviner dans divers reflets des courbes de bâtiments, et des obstacles. Sentir grâce aux vents les directions à prendre. Et surtout marcher de manière naturelle sans jamais hésiter. Comme si elle construisait elle-même la route qui s'ouvrait devant elle. C'est ainsi qu'elle approche de son but par une ruelle sombre et vide.
Comme toute grande ville des odeurs variés lui chatouillent le nez et sont autant d'indices directionnels lorsque les vapeurs des égouts ne s'y mêle pas.

Elle s'arrête un sourire au lèvre face au panneau haut dessus du bâtiment de la WGTU. Sous ses pieds le bétons et les caniveaux.

"Et maintenant quoi ?"

Demanda-t-elle pour elle même. Elle fixa une porte dérobé sur le mur. Un digicode des plus banal en interdisant l'entrée. Rien qu'elle ne pouvait passer. Elle fixa les haut vasistas ... Aucun système d'alarme là encore. Décidément, s'il y avait eut une cible pour elle à l'intérieur, cette dernière n'aurait pas été bien sécurisé.
Elle caressa des yeux les grosses poubelles alignées. La poignée rouillée et un peu pendante.

"Alors Sandra, la porte ou les fenêtres ..."

Son regard suit le goulot d'évacuation d'eau menant au toit.

"Et pourquoi pas un peu d'escalade. De la haut j'aurais surement une belle vue."

Elle s'élance en quelque pas, ses mains et ses pieds trouvant rapidement des prises. Puis elle grimpe agilement le long du tubes jusqu'au toit. Elle s'y pend le temps de regarder si personne ne s'y trouve. Puis se hisse sans difficultés. A ses pieds une cigarette écrasée dégage encore un léger brun de fumée. Des mains elle cherche et trouve une cavité avec un paquet caché. Dedans un briquet et il reste deux clopes. La personne qui avait fumé reviendrait surement. Elle reposa le paquet ne craignant pas d'être vu, car elle serait partit d'ici une minute. Rien ne la retiendrait bien longtemps ici.