Folie verte et furie rouge (Pv Harley)

Harley venait d’exploser son record au bilboquet Batman. La boutique de jouets qu’elle squattait actuellement avec ses sbires était pleine de produits dérivés de la chauve-souris. Après avoir écrasé toutes les minis Batmobiles avec son marteau, fait des trous dans tous les costumes Batman avec ses dents et dessiné des moustaches sur tous les posters qui le représentaient avec son rouge à lèvres, elle s’était amusée à lui fracasser la tête avec un bilboquet à son effigie. Cela avait le mérite de lui apaiser les nerfs. Gus et Gregor, ses deux nains de compagnie l’avaient encouragée au tout début, mais avait fini par se lasser au bout de deux heures d’applaudissements. Ils furent réveillés par le bruit d’un craquement. Harley suspendit son geste également, la boule du bilboquet lui retomba sur la main. Elle contint un grognement et d’un geste de la main, signifia à ses minis clowns qu’ils devaient se taire : un intrus était entré dans la boutique. L’arlequine parcouru à pas de loup le couloir qui la séparait de l’entrée de l’établissement et se baissa sur le bas de la porte pour observer le nouvel arrivant. A peine eut-elle placé son œil en face de la serrure qu’un énorme bruit se fit entendre, la faisant basculer en arrière de surprise. Elle se releva, d’un violent coup de pied, fit sortit la porte de ses gongs. Gus et Gregor, munis de leurs pistolets, la précédèrent dans la pièce. Son marteau à la main, elle observa l’intrus. Ce n’était vraiment pas ce à quoi elle s’attendait : elle avait pensé à un flic, un sdf, ou un gamin perdu mais pas un illuminé portant un masque vert. Et, lui aussi avait un gros marteau. Elle fronça les sourcils et apercevant ses chaussures d’un mètre de long. Se raclant la gorge, elle lui fit :




Harley s’avança vers l’individu et disposa sa massue sous son menton. C’eut plus intimidant avec un couteau, mais elle n’en avait pas sous la main.

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Harley maintint son marteau sous la gorge de l’individu masqué mais celui se déroba d’une pirouette sur lui-même. Et alors tout son look se métamorphosa sous les yeux ébahis des trois criminels. Il était à présent affublé d’un béret d’un polo marin et d’un pantalon rouge. Cet intrus devait avoir d’étranges pouvoirs, en tout cas, il n’était pas un humain ordinaire, ou alors un excellent prestidigitateur. Il pérora quelques expressions absurdes dont le caractère sexuel ne faisait cependant aucun doute. L’arlequine fulmina intérieurement : mais quel était ce gugusse qui pénétrait dans sa planque et se permettait de lui parler de la sorte. Il n’y avait qu’une personne dont elle tolèrerait un tel comportement : l’intrus allait le payer cher. Harley grogna, prête à lui infliger une bonne répartie, ainsi qu’un coup de pied bien placé. C’est alors que l’étrange personnage se re-métamorphosa pour reprendre son costume initial, qui était d’un jaune criard. L’arlequine l’attrapa par la cravate et suspendit son poing en l’air. Mais l’individu continua de blablater lui annonçant qu’il avait un message pour elle et Joker. Elle le lâcha sous le coup de la surprise : son bien-aimé clown qu’elle recherchait depuis si longtemps avait-il enfin refait surface ? A moins que cet idiot ne la mène en bateau. Mais il n’y avait pas trente-six façons de s’en assurer. Harley attrapa le combiné et appuya sur une des dents du téléphone en annonçant à l'intrus

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Le téléphone en plastique ne contenait pas de gaz toxique, mais un message extrêmement désagréable. Toutes les blagues ne sont pas drôles, et l’intrus n’était pas aussi clownesque qu’il le paraissait : aux yeux d’Harley il n’était qu’un crétin particulièrement belliqueux. Pourquoi voulait-il la tuer ? Elle était sur le point de l’assommer pour mettre fin à toutes ses simagrées, mais l’homme au masque vert la débarrassa de sa massue. C’est alors qu’il se métamorphosa de nouveau, pour prendre l’apparence d’une femme - très laide soit dit en passant. La femme verte, armée, lui demanda de dégager, avant de bombarder la pièce de coup de feu. L’arlequine ne pu se contenir d’avantage. Elle se rua sur l’impertinente et la roua de coups de poings en plein visage, en plein masque en l’occurrence. La maintenant au sol, elle lui lança :




Le nain s’exécuta posant un flingue sur la tempe verte. Harley continua :

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