Dans une allée sombre [Test combat]

Derrière moi, grâce à la fenêtre encore ouverte, j'entends la police prendre possession de la scène de crime. Les voix bourrues qui beuglent ce que leurs propriétaires trouvent. Devant moi j'entends la les cris de cette femme apeurée. Elle appelle à l'aide et sa voix s'éloigne. Mon expérience me dit qu'elle fuit quelque chose. Ce que c'est, je ne peux que le supposer, mais dans cette ville maudite les possibilités me semblent presque infinies. Une seule chose est importante, je dois la rattraper avant que la menace ne le fasse, alors je cours, bondissant de toits en toits à la poursuite de cette voix apeurée.

Dire que durant longtemps je pensais que Gotham était la pire ville où vivre. C'était une erreur. Certes elle possède plus de psychopathes au mètre carré que n'importe quelle autre cité. Des types comme Dent ou le Joker. Mais Blüdhaven l'égalerait presque en nombre, seule la renommée des fous arpentant cette banlieue est bien en dessous. Pire, ils se fondent dans la masse de ces criminels poussés par le désespoir et l'envie de survivre. Mais alors que je rattrape cette femme apeurée, dont la voix faiblit tant elle a hurlé, je comprend que ceux qui la poursuivent ce soir ne sont ni des pères de familles désirant nourrir leurs enfants, ni des fous dont l'esprit tordu dictent des actes que personne ne peut vraiment comprendre. Ce sont des sous-hommes, des animaux qui ont laissés leurs instincts primaires prendre le dessus, que ce soit à cause de la drogue, de l'alcool, ou simplement de l'ennui. Des ordures qui ne veulent qu'une chose, soulager leur misère sexuelle sur la première femme qui a eut le malheur de leur jeter un regard inquiet ou dégouté.

Sans réfléchir plus longtemps je pointe mon bat-grappin vers l'un des immeubles face à moi avant de me jeter dans vide tout en tirant. Le vent qui siffle à mes oreilles me ferait presque oublier le moment où le grappin accroche sa cible et que la corde se tend soudainement. Une fois le choc passé je me sent comme un Tarzan urbain me balançant à ma liane artificielle. Mais la sensation est de courte durée, déjà j'atteins le sol, plongeant en avant pour effectuer une roulade que me permet d'atterrir sans heurt entre la femme et ses trois poursuivants. Elle ne voit rien et continue sa route, tout effrayée qu'elle est. Moi je fais face à ces trois types qui stoppent leur course pour me dévisager.

"Bordel c'est lui !"

Oui, c'est moi. Les deux lascars de tête sont plutôt sveltes, ils ont l'air de pas avoir manger depuis trois jours et de ne pas avoir vu de douche depuis plus longtemps encore. L'un d'eux à un couteau de chasse dans la main. Le troisième, qui met un peu de temps à rejoindre ses complices tant il est plus lent, est également plus grand, et plus musclé. À vue d'œil je dirais un ancien sportif, ou un ex-militaire. Il a l'air aussi plus alerte, pas plus propre mais plus alerte, bien qu'un peu essoufflé. Quoi qu'il en soit, même sans armes, c'est lui qui m'a l'air le plus dangereux.

"Bouge de là le héros tu nous empêche de faire plaisir à la dame."

Je serre les poings. J'ai toujours du mal à ne pas prendre plaisir à frapper ce genre d'individus, à ne pas aller trop loin. Mais je me contrôle, il le faut.

[HRP : Je m'arrête là pour voir par rapport à l'initiative]

Spoiler: